Le Fouta Djallon
GuinéeVéritable poumon vert de l’Afrique de l’ouest, avec son climat agréable, ses paysages majestueux, ses innombrables cascades, ses formations rocheuses déchiquetées et ses piscines naturelles propices à la baignade, le Fouta Djallon est une belle région de Guinée.
Les hautes terres du nord-est de la Guinée sont également connues sous le nom de «Château d’eau de l’Afrique de l’Ouest». Cela est dû aux précipitations abondantes pendant la saison des pluies entre juin et octobre. Il y a un grand nombre de rivières qui prennent leur source ici, tels les fleuves du Sénégal et de la Gambie.
A ce jour, l’électricité, et l’eau courante peuvent faire défaut mais la Guinée est un pays vraiment spectaculaire qu’il ne faut pas négliger. Les gens sont extrêmement gentils, les coutumes sont intéressantes et, si vous êtes un randonneur, c’est un régal dans cette vaste région. C’est un terrain de jeu sans fin ou l’on découvre sans cesse des canyons, des cascades, des villages et des couleurs!
Les différents itinéraires à travers la région varient de quelques heures à plusieurs jours.
J’ai depuis longtemps décidé de prendre la route la plus difficile avec les plus belles vues et les possibilités de randonnée en fonction.
Je viens de passer 2 mois dans cet endroit merveilleux. La plupart du temps, j’ai débuté mon séjour chez une famille à Kankan (Nord-est du pays). Pour finir mon séjour, j’ai parcouru une balade avec un guide à travers la “Fouta” susmentionnée.
La vaste région est, simplement et uniformément, magnifique. Des manguiers, des papayers et des orangers sans fin peignent la scène, tandis que d’innombrables cascades bordent les accotés . Les pics arrondis donnent de la magie, tandis que les villageois vêtus de robes multicolores brillantes à paillettes mettent de la joie dans cette univers. Des sentiers, sinueux et rouge ambre, traversent la forêt verdoyante, et le calme est omniprésent, ponctué uniquement par un oiseau qui passe ou l’appel amical d’un villageois, constitue la bande sonore parfaite.
Après Kankan, mon itinéraire final s’est poursuivi entre Pita et Télimélé en passant par Doucki qui offre des vues grandioses.
Ce premier jour, je découvrirais sur le trajet les Chutes du Kinkon. Avec un sac à dos plein de maillots de bain et d’oranges, nous marchons et finirons par arrêter un taxi moto pour accéder à la cascade. Elle est si grande! bien au-delà de mes attentes. Au sommet de celle-ci se trouve un bassin naturel dans lequel on peut nager.
Le lendemain, pendant le petit déjeuner, mon guide ne semble plus très sûr de la route pour nous rendre à Kindia. Finalement, nous emballons nos affaires et à la dernière minute, il décide de prendre le chemin hors piste. Ainsi, après quelques kilomètres, nous quittons à nouveau l’asphalte sur les chemins de terre bien connus. Arrivés à Doucki, nous retrouvons un autre guide Ahmed qui se joindra à nous. Il semble être l’homme des promenades.
Après une courte pause, nous marchons en fin d’après-midi vers une étendue de forêt voisine avec d’énormes rochers à travers lesquels nous nous frayons un chemin. Parfois, le chemin est si étroit qu’il faut retirer le sac à dos pour éviter de rester bloqué.
De retour au campement, on nous propose une case peul traditionnelle. Cependant, je décide d’installer ma tente de manière à pouvoir contempler les étoiles et profiter pleinement de la brise du soir.
Le troisième jour, je décide de troquer mes tongs contre des chaussures de randonnée et nous partons pour un trek de 16 kilomètres qui nous emmène à travers le « Grand Canyon » de Guinée. Le parcours semble tout droit sorti d’un film d’Indiana Jones. Nous grimpons sur les rochers, nous nous balançons sur les vignes, marchons sous, à travers et au-dessus des cascades et descendons lentement le long des parois abruptes des falaises jusqu’au fond du canyon. La montée est encore plus spectaculaire et nous enjambons des échelles constituées de fagots tressés. En chemin, nous rencontrons des grottes, des singes et d’autres cascades, c’est tout juste WAOUH!
Le quatrième jour, nous empruntons des vélos pour faire un périple entre Doucki et Gougoudje. La première partie de 15 kilomètres est difficile et nous arrivons au point le plus haut puis ce sera 20 kilomètres de descente qui nous attendent. La route ne permet pas une vitesse supérieure à 10-15 km/h en raison de rochers présents.
Au cinquième jour, nous ne sommes plus qu’à 100 km avant Kindia. Tôt le matin, nous nous réveillons avec beaucoup de sacs plastiques qui bruissent. Y a-t-il quelqu’un qui fouine autour de nos tentes ? Nous les ouvrons et regardons autour de nous. Rien. Kindia est encore loin mais paraît-il qu’après Télimélé la route s’améliorerait beaucoup.
Vers midi, c’est soudain l’heure de pointe sur la route et toute une colonne de voitures et de motos suit. Ils roulent tous très vite et à chaque fois nous devons sortir rapidement de la route pour trouver un endroit sûr. Le long de la route, nous découvrons des épaves de voitures qui n’ont pas fait le virage.
Le sixième jour, nous sommes réveillés vers 6 heures du matin par des vaches qui reniflent autour des tentes. Nous décidons immédiatement de faire nos valises et de partir sur la route. Kindia ne doit plus être loin maintenant et nous atteignons effectivement notre objectif en début d’après-midi. En chemin nous sommes arrêtés à un contrôle de police et après une longue séance d’étude de nos passeports nous pouvons repartir au bout d’une demi-heure. Nous arrivons à Kindia épuisés.
En deux mots, le Fouta Djallon est exotiquement bucolique, et surtout le dépaysement n’en finit pas. Ici tout est magnifique.
Chaque expérience commence par un premier pas. Si vous aussi vous souhaitez découvrir la Guinée n’hésitez pas à me contacter.